Études universitaire et alternatives

Publié le : 19 septembre 20185 mins de lecture

Certes, les études universitaires en cycles supérieurs sont appréciées par les employeurs anglais. Et si votre ambition cible un domaine hautement technique comme les mathématiques financières, une maîtrise ou peut-être un doctorat en mathématiques ou en physique est alors incontournable. Mais là n’est pas la question.

Ce qu’il est important de saisir du milieu financier anglais, c’est qu’une formation universitaire en commerce n’est pas une condition sine qua non à une carrière en finance. Un exemple classique mais surprenant: un bachelor en histoire ou en littérature peut se dénicher un emploi comme banquier en affaires (investment banker). L’employeur anglais cherche avant tout un esprit capable d’apprendre. Le raisonnement de l’industrie bancaire anglaise est comme suit: la finance est avant tout une discipline que l’on n’apprend vraiment qu’en travaillant. Trouvons donc un candidat ‘ formable ‘ … et formons-le. Ainsi, une fois votre emploi en main, la banque vous forme et vous encourage à formaliser votre formation en poursuivant une désignation professionnelle comme le CFA ou l’ACCA/ACA :

  • Chartered Financial Analyst (CFA) : www.cfainstitute.org
  • Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) : www.accaglobal.com
  • Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW). Pour ceux qui souhaitent faire le saut entre la désignation decomptable certifié agréé (ACCA) à comptable agréé tout court (CA) , la conversion est désormais possible : www.icaew.co.uk/index.cfm?route=125720

Mise en garde à l’endroit des frais universitaires (élevés)

Cette section cherche à attirer votre attention sur une dimension parfois négligée des études supérieures. Au-delà de leur fonction éducative, les programmes universitaires sont aussi un produit / service et font donc l’objet des forces du marché. Les universités en Angleterre jouissent d’une importante latitude en matière de frais universitaires. Sans porter jugement sur la qualité des divers programmes en offre, remarquons seulement que les frais sont variables et que les écarts des frais entres disciplines peuvent être considérables.

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Bachelors, masters et PhDs

Bien que les études en Angleterre soient populaires, il demeure que les bachelor’s et les doctorats ne font pas l’objet d’une demande monstre, ce qui est d’ailleurs reflété dans leurs frais. Leurs frais sont, dans le contexte anglais, raisonnables. Quant aux master’s, ceux-ci font l’objet d’une dynamique tout à fait différente. Les maîtrises sont le gagne-pain par excellence des universités. Pour toutes de sortes raisons (par exemple, leur courte durée, un élément de prestige, la langue anglaise, etc.), les maîtrises en Angleterre jouissent d’une demande insatiable à l’étranger. Les frais peuvent facilement varier d’un modeste 3000 £ à l’exorbitante somme de 32000 £. Ainsi, assurez-vous que le prix que vous paierez reflète une éducation rigoureuse et exigeante plutôt qu’une discipline convoitée seulement.

Disciplines différentes

La même mise en garde se prête aussi bien aux différentes disciplines. Sans remettre en question la très grande qualité des études en affaires, il est difficile de ne pas remarquer que les frais universitaires semblent être plus dispendieux lorsqu’on y appose les termes business, commerce, gestion, affaires ou international something something. Une maîtrise en mathématiques pures? 3200£. Une maîtrise en mathématiques financière? 19000£.

Un conseil

Si vous avez une passion ou savez parfaitement ce que voulez faire, vous n’avez besoin d’aucun conseil. Pour tous les autres, choisissez (a) un sujet extrêmement difficile dont personne ne doute de la rigueur ni de la qualité – normalement, c’est bon marché ou (b) n’importe quelle discipline, à condition que l’université en soit une de prestige – si vous payez cher, mieux vaut s’être acheté un nom qui ouvre des portes.

Palmarès universitaires (les pratiques trompeuses des…)

Il est facile d’être le plus performant d’une catégorie lorsque vous êtes le seul à y participer. À titre d’exemple, voici une situation fictive qui illustre une pratique courante : les maîtrises en gestion pour cadres (executive MBA) d’une certaine université moyenne se retrouve en tête du peloton selon le tout dernier palmarès du Times. Selon le journal, le haut classement s’explique par le calibre du corps professoral, la grande qualité des ressources mises à la disposition des étudiants et finalement, globalisation oblige, l’atmosphère internationale qui règne dans les corridors de la business school. Bravo! Or, le palmarès néglige d’indiquer aux lecteurs que cette université est une des rares à offrir un tel programme. La solution : à défaut de connaître l’ensemble des universités qui ont fait l’objet de l’étude du palmarès, méfiez-vous (un peu) de la valeur du palmarès si vous n’y retrouvez pas le nom de quelques universités prestigieuses du pays.

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